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A l’approche des célébrations de la Semaine Sainte, le chanoine Pierre Hannosset nous livre une réflexion au titre plutôt commercial. Essaierait-il de nous ‘vendre’ la Semaine Sainte avec ce slogan accrocheur? A vous de le découvrir! 

Si vous participez aux offices de la Semaine Sainte, avez-vous déjà fait attention à ce qui suit : le Jeudi Saint commence, comme toute eucharistie par le signe de la croix et la salutation par le prêtre.  Jusque-là tout va bien.  À la fin de cette messe, pas de bénédiction finale ni d’envoi …  Bizarre.  Le lendemain, Vendredi Saint, ni l’un ni l’autre. La nuit de Pâques, pas de signe de croix ni de salutation au début, mais une bénédiction solennelle et un envoi qui l’est tout autant. Bref, on a l’impression qu’il ne s’agit que d’une seule messe … en trois parties.

Une grande eucharistie 

Si cela peut paraître bien étrange, c’est en même temps extrêmement beau et tellement signifiant : c’est tout le mystère pascal que nous célébrons en une “grande eucharistie” et chaque eucharistie nous donne de revivre, de faire mémoire,  non seulement du dernier repas du Christ, mais aussi de sa mort et de sa résurrection.  Un des chants de l’Anamnèse nous le redit : “Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus ; nous proclamons ta Résurrection. ” 

Aux deux extrémités, le dimanche des Rameaux et de la Passion d’une part et le Jour de Pâques et toute son octave d’autre part.  Ici encore, on nous redit le mystère et de la mort et de la Résurrection.

Vivre un passage 

Au centre, en la Vigile ou le jour du Jeudi Saint, nous vivons la Messe Chrismale avec la bénédiction des huiles des catéchumènes, des malades et la consécration du Saint-Chrême. Dans les trois, nous vivons aussi un passage : entrée dans la vie chrétienne avec l’huile des catéchumènes et plénitude de celle-ci par l’onction du Chrême à la confirmation ; passage de la mort à la vie, par l’onction des malades. Les ordonnés, oints par l’huile parfumée deviennent les ministres, les serviteurs et des baptêmes et des confirmations et de l’onction des malades, et des ordinations. 

Oui, morts avec et comme le Christ, “par lui, avec lui et en lui” nous passons au Royaume de la Vie. Nous ne sommes pas des condamnés à mort, mais des candidats à la Vie éternelle !

Comment ne pas célébrer avec une grande foi ces jours saints, cette semaine sainte : semaine ordinaire que nous, chrétiens, vivons d’une façon extraordinaire.

Texte: Pierre Hannosset