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Des idées, elle n’en manque pas, mais motiver les troupes reste une tâche complexe qui lui tient toutefois à cœur. Rencontre avec Colette Dethier, référente diocésaine en pastorale scolaire du secondaire. 

Enseignante de religion pendant quarante ans et coordinatrice en pastorale, Colette Dethier estime que la pastorale scolaire reflète l’esprit de l’école dans laquelle elle se déploie. Elle est le liant, la “cuillère en bois qui permet de mélanger tous les ingrédients de l’école chrétienne”. Faire grandir le jeune à la lumière de l’évangile, telle pourrait être aussi la définition de la pastorale en école. Mais comment convaincre les enseignants, de religion et surtout des autres disciplines, de s’y investir, d’y consacrer du temps ? “ Nous ne leur demandons pas de faire plus, mais de faire le lien entre les activités qu’ils mettent déjà sur pied et le message évangélique.

Ce procédé peut contribuer à soulager les équipes, comme la nomination d’un coordinateur peut grandement aider à la gestion des engagements bénévoles ponctuels. Et rendre l’investissement moins lourd. Selon Colette Dethier, plus de la moitié des écoles parviennent à maintenir une forme de pastorale scolaire, et si plus d’heures pouvaient être officiellement dédiées à cette mission, cela changerait probablement la donne. Le changement de rythme scolaire a aussi impacté la pastorale, mais plutôt dans le bon sens. “Nous pouvons suivre le calendrier liturgique et vivre Pâques différemment à l’école”. 

Encourager l’émulation

Afin d’aider les équipes d’animation pastorale, la Maison diocésaine a mis à leur disposition des padlets, accessibles gratuitement en ligne ; les enseignants peuvent y puiser l’inspiration et trouver de nombreuses pistes de réflexion et d’action. Mais Colette reste à l’écoute des demandes particulières. “Je suis toujours heureuse de recevoir un appel téléphonique pour me demander les coordonnées d’un témoin ou un texte”. 

Chaque année, avec son équipe de la “pastorale au carré” composée d’enseignants toujours actifs et la commission pastorale scolaire composée de directeurs, elle organise un séminaire et des journées ‘Sens’. Colette compte beaucoup sur l’effet d’émulation entre animateurs de pastorale et aimerait pouvoir communiquer plus sur les projets portés par différents établissements notamment pendant cette période de carême. 

Sur base des affiches élaborées par le comité interdiocésain, le Collège de Herve a travaillé la thématique des “pas’sages” pour proposer une série de verbes et de phrases à méditer, l’école organise aussi une marche ou course parrainée. A l’Institut Don Bosco de Liège, les enseignants ont imaginé un carnet avec feuillets détachables que chaque élève peut distribuer à ses camarades pour leur redonner confiance.

D’autres écoles distribuent encore le traditionnel bol de riz pour sensibiliser les jeunes à la situation des populations dans le Tiers-Monde dont c’est l’alimentation quotidienne. Même si, pour Colette Dethier, la privation n’est peut-être plus le seul et unique moyen de mobiliser les élèves. “J’aime beaucoup la proposition du pape François de mettre de la joie partout autour de soi pendant la période du carême”. 

Texte: Sophie DELHALLE