L’intervention aura lieu dans la matinée de ce mercredi 7 février. Le service Patrimoine du diocèse de Liège va faire appel à des étudiants de l’Ecole Supérieure des Arts de Saint-Luc pour procéder au raccrochage de la toile qui menace de s’effondrer dans l’église Saint-Nicolas, en Outremeuse. Une prochaine restauration pourrait également être envisagée.
Informée que la toile du maître-autel de l’église Saint-Nicolas est en train de s’effondrer, Delphine Gourdon, du service Patrimoine, en informe ses collègues de l’Ecole Saint Luc, Nico Broers et Sophie Moreaux avec lesquels elle se rend sur place le mercredi 31 janvier. Pour constater que l’huile sur toile du peintre Maes, réalisée à la fin du 17e siècle et représentant une scène de Calvaire avec Marie-Madeleine, est en très grand danger, la toile s’étant décrochée et repliée sur elle-même.
Des étudiants à la rescousse
L’urgence de la situation ne permet malheureusement pas d’attendre une quelconque levée de fonds. Même si le doyen, alerté de la situation, avait lancé de manière spontanée via les réseaux sociaux un crowdfunding citoyen. Le Service Patrimoine a donc trouvé une solution rapide de dépannage en faisant appel aux étudiants de master en conservation-restauration de l’Ecole Supérieure des Arts de Saint-Luc où enseigne à temps partiel Delphine Gourdon. Un beau partenariat win-win entre le Service Patrimoine (réduction des coûts) et pour les futurs restaurateurs qui pourront ainsi mettre en pratique le savoir-faire acquis pendant leurs années d’études.
Dès ce lundi 5 février, l’entreprise Raxhon a placé gratuitement un échafaudage. Le Service Patrimoine ‘profitera’ de cette occasion pour monter un dossier photographique complet afin d’obtenir un subside pour la future restauration de l’œuvre.
Eviter le pire
Le but principal de l’opération de ce mercredi est d’éviter que ne se reproduise le même scénario catastrophe qu’à l’église Sainte-Catherine, en Neuvice. En 2019, la veille de l’intervention sur une toile également abîmée, celle-ci s’est déchirée. Elle a donc du être déposée et restaurée grâce à la Fondation Roi Baudouin via le Fonds David-Constant dédié à la restauration et la conservation du patrimoine liégeois. Et pour lequel des candidatures peuvent encore êtres rentrées jusqu’au 4 mars 2024.
Si elle a pu aujourd’hui retrouver place dans son église, la toile de Sainte-Catherine trône désormais sur un chevalet où elle attend d’être replacée au-dessus du maître-autel dont la restauration est encore au stade des études préalables.
La toile réalisée par le peintre Maes à la fin du 17e siècle, représentant un calvaire avec Marie-Madeleine, menace de s’effondrer totalement. DR
Texte: Sophie DELHALLE