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L'exploitation et les abus sexuels des enfants constituent une violation des droits humains et un problème de santé publique ayant des conséquences importantes sur la santé et le développement dans le monde. En 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 18 novembre comme journée mondiale pour la prévention et la guérison de l’exploitation, des atteintes et des violences sexuelles visant les enfants. 

📷@AfricaImages, via Canva.com

Sur le site des Nations Unis, l’on peut lire qu’il est estimé que 120 millions de filles dans le monde ont subi une forme de contact sexuel forcé avant l’âge de 20 ans, qu’n enfant sur quatre vit avec une mère victime de la violence de son partenaire intime, ou encore qu’un homme sur vingt a admis avoir eu un comportement sexualisé en ligne à l'égard d'enfants de moins de 12 ans. Les adultes qui ont vécu au moins quatre expériences négatives dans leur enfance, y compris des abus physiques, sexuels et émotionnels, sont sept fois plus susceptibles d'être impliqués dans des actes de violence interpersonnelle en tant que victimes ou auteurs et trente fois plus susceptibles de tenter de se suicider.

Nous sommes ainsi toutes et tous concernés, de près ou de loin, par ces violences. La société dans son ensemble a le devoir de prévenir de ces crimes, de poursuivre les auteurs et de protéger les victimes. En effet, dans le monde entier, de nombreux jeunes sont victimes d'exploitation et de comportements sexuels répréhensibles chaque année et ces violations concernent tous les pays et toutes les couches de la société. Les enfants, en particulier les filles, courent un plus grand risque d'être victimes de rapports sexuels forcés et d'exploitation sexuelle, d'abus et de violence, que ce soit en ligne ou hors ligne. Chaque année, à l’occasion de la journée #EndChildSexualAbuseDay, le Conseil de l'Europe invite également ses partenaires à se concentrer sur un thème spécifique, qui est, en 2024, « Technologies émergentes : menaces et opportunités pour la protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels ».

Prier pour les victimes

L'Église catholique en Belgique organise une célébration de prière nationale en mémoire des victimes d'abus sexuels le 17 novembre à 17h30 à la basilique de Koekelberg. Des victimes d'abus sexuels y prendront la parole et l’archevêque Luc Terlinden, président de la Conférence des Évêques de Belgique, commentera l'Évangile. Pour conclure, un temps d’arrêt sera marqué devant la sculpture "Esse Est Percipi" d'Ingrid Rosschaert,  inaugurée dans la basilique au printemps 2017 à la mémoire des victimes d'abus sexuels dans l'Église. Des cérémonies similaires auront lieu dans les cathédrales de Bruges et de Tournai le dimanche 17 novembre. À Bruges, la cérémonie aura lieu à 10 heures et sera présidée par l'évêque Lode Aerts. À Tournai, l'évêque Guy Harpigny dévoilera un symbole commémoratif, peint par une victime d'abus, après l'eucharistie qui commencera à 10 heures. Du côté de Sint-Pieters-Leeuw, un mémorial aux victimes d'abus sexuels sera érigé dans le jardin de l'église Saint-Pierre à l'initiative de la communauté ecclésiale locale et des autorités civiles. Il sera inauguré le 16 novembre à 15 heures par une victime, le bourgmestre Jan Desmeth et l'archevêque Luc Terlinden. 

À l’occasion de cette journée de lutte, l’Église invite largement à prier pour toutes les victimes lors de temps de prière, ou durant les célébrations dominicales locales. Un carnet préparé sous la responsabilité de la Commission Interdiocésaine néerlandophone de Pastorale Liturgique (ICL) est mis à votre disposition. En voici la présentation faite par notre évêque Jean-Pierre Delville: 

Chers Collègues,

Le 18 novembre marque la Journée mondiale des Nations unies pour la prévention et la guérison de l'exploitation, des atteintes et des violences sexuelles visant les enfants. L'Église catholique en Belgique s'associe à cette journée pour commémorer la souffrance des victimes d'abus et renouveler son engagement dans la prévention des abus sexuels. 

Les évêques encouragent les croyants à commémorer cette Journée mondiale le dimanche 17 ou le lundi 18 novembre et à prier pour les victimes d'abus et de violences, au cours des célébrations liturgiques. La Commission Interdiocésaine de Pastorale Liturgique (CIPL) a préparé un ensemble de suggestions liturgiques qui peuvent être utiles pour une telle célébration commémorative ou pour suggérer une intention de prière aux célébrations dominicales des 16-17 novembre. Vous trouverez ce document ci-dessous ou vous pouvez le télécharger en cliquant ici

Cordialement.

Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

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