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Ce dimanche 2 juin, dix nouveaux lecteurs et trois sous-diacres ont été institués et ordonnés par Mgr George Gawriye, évêque de l’Eglise syriaque orthodoxe pour la Belgique, la France et le Luxembourg. Deux jeunes chantres ont également été introduits. 

Le rituel proprement dit d’institution et d’ordination s’est déroulé le dimanche 2 juin en l’église de l’Immaculée Conception de la Préalle à Herstal. 

Au cours de cette célébration, dix lecteurs, âgés de 10 à 26 ans, ont été institués par Mgr George Gawriye. Dans l’Eglise syriaque, les lecteurs sont des chantres qui ont appris à lire et interpréter les psaumes et les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Durant le rituel d’institution, ils se sont relayés pour lire un passage du prophète Ezéchiel (43, 1-7; 44, 15-16). L’évangile de Luc 4, 14-22 a été lu par l’évêque. Etole sur la tête, chaque lecteur reçoit la bénédiction épiscopale. C’est ensuite un diacre qui les revêt de celle-ci. Chaque candidat admis reçoit un livre comprenant les lectures de l’Ancien et du Nouveau Testament avec des psaumes. 

Lors du second rituel, pour l’ordination des sous-diacres, c’est un extrait de la prophétie d’Isaïe qui a été lu et un extrait de l’évangile de Jean (8, 12 ; 12, 44-48). Le lecteur qui devient sous-diacre enlève alors son étole pour en revêtir une autre.

Héritage ancestrale 

Que représentent ces différentes fonctions dans la hiérarchie de l’Eglise syriaque orthodoxe? Le lecteur est le premier degré ou plutôt le premier service, vient ensuite le sous-diacre qui historiquement défendait la porte d’entrée de l’église, c’est à lui que revenait la charge de laisser entrer les fidèles, “c’était le gardien de la porte du Temple contre de possibles envahisseurs” explique Fikri Gabriel, prêtre syriaque orthodoxe. Le sous-diacre se prépare généralement à devenir diacre, mais pas toujours, avant de pouvoir ensuite accéder au dernier degré qu’est l’ordination presbytérale, mais ce n’est pas une obligation.”

Au fil du temps, les sous-diacres ont été introduits à l’autel et peuvent, en l’absence de prêtre et diacre, présider la prière eucharistique. “Nous avons gardé ces traditions en signe de reconnaissance pour tous ceux qui font l’effort de participer, ont envie d’apprendre la liturgie et de grandir dans la foi de l’Eglise” précise encore Abuna Fikri qui assure la formation des membres de la communauté syriaque désireux d’embrasser ces différentes missions.

La date du dimanche 2 juin n’a pas été choisie au hasard, elle revêt une symbolique forte pour la communauté syriaque liégeoise de Saint-Simon des Oliviers car elle correspond à la fête de leur saint patron, originaire du même village que le père Fikri et bon nombre de familles présentes lors de cette célébration peu habituelle.


Mgr George Gawriye en compagine du père Fikri. DR

Filles du Pacte 

Pour les femmes, il existe notamment la possibilité de servir comme diaconesse. En décembre 2018, Mgr Georges Gawriye avait institué 22 diaconesses dont le rôle historique est de rendre visite aux malades, de porter la communion et d’annoncer l’évangile. Appelées filles du Pacte ou de l’Alliance, elles avaient aussi comme rôle de préparer l’autel. Aujourd’hui, elles président la chorale, les lectures pauliniennes et les chants dominicaux. Elles sont aussi en première ligne pour accompagner les candidates féminines au baptistère.

Texte: Sophie DELHALLE