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C’est un très long dossier qui voit aujourd’hui son aboutissement. Pendant près de dix ans, tous les acteurs concernés par l’avenir de la chapelle Saint-Edgard à Houssonloge (Harzé) ont poursuivi la réflexion autour de la réaffectation du bâtiment. Un acte de vente entre la Fabrique d’église et la commune d’Aywaille a été officiellement signé.

Construite en 1925 pour faciliter l’accès au culte des habitants du hameau, la chapelle Saint-Edgard de Houssolonge a été rachetée par la Commune d’Aywaille pour être transformée en salle polyvalente à vocation culturelle; la sacristie annexe, transformée en chapelle, restera dédiée au culte. DR

La chapelle Saint-Edgard fut construite dans les années 1920 sur un terrain acheté au baron de Favereau par la veuve d’Edgar de Potter d’Indoye, propriétaire du chateau de Harzé, pour répondre au voeu de son défunt mari : permettre aux habitants du petit hameau de ne plus courir à Sainte-Anne ou à Harzé pour assister à la messe et vivre leur foi. Un projet soutenu “sans difficulté” par l’évêché et approuvé par le collège communal en juin 1925. La chapelle sera consacrée le 13 septembre 1926, moins de trois ans après le décès de son bienfaiteur.

Bientôt centenaire !

Ce fut à l’époque grand jour de fête, les routes menant à la chapelle ayant été décorées de fleurs et de bruyères. Après la messe, Mgr Kerkhofs, alors évêque coadjuteur, sera invité pour un banquet au chateau de Harzé avec le bourgmestre, le conseil de Fabrique ainsi que le baron et la baronne de Favereau et de nombreux invités. Au début des années 1950, la famille de Potter envisage de céder la propriété de la chapelle Saint-Edgard à la paroisse d’Harzé. La donation sera autorisée par la Députation permanente le 12 février 1954. La chapelle de Houssonloge devient ainsi lieu de culte de la paroisse. En 2025, la chapelle fêtera donc son centième anniversaire … en ouvrant un nouveau chapitre de son histoire.  

Culte maintenu

Ces dernières années, avec la baisse de fréquentation de l’édifice, le bâtiment s’est considérablement dégradé, or la population d’Aywaille est en constante augmentation et la commune en recherche d’un lieu pour y développer des activités culturelles. C’est alors le début de longues négociations avec la Fabrique d’église pour élaborer un projet “pour tous”.

En mai dernier, la commune a donc racheté l’édifice religieux, dont la sacristie, suffisamment grande pour accueillir autel et tabernacle, sera transformée en petite chapelle. Les objets du culte qui ne pourront trouver place dans la nouvelle chapelle seront confiés aux autres paroisses de l’entité. La commune d’Aywaille s’engage notamment à ce que la salle polyvalente soit occasionnellement utilisée à des fins de culte, et ce à titre gratuit.

Une réaffectation signe d’espoir 

Le clocher de la chapelle – dont la cloche est toujours fonctionnelle – sera réparé, car il était important de conserver le symbole religieux tant pour la population que pour la Fabrique d’église. Les travaux de réaffectation n’ont pas encore débuté, mais tout un chacun se réjouit déjà de l’avenir qui se profile pour l’édifice; la nef centrale et le choeur deviendront une salle polyvalente à vocation culturelle (photo ci-contre). “Tous les acteurs concernés ont collaboré dans un esprit de bonne entente, pour le bien commun de tous les habitants, exprime Maurice Rasier, trésorier de la Fabrique d’église Saint-Jacques de Harzé. C’est un bel exemple de réaffectation qui donne de l’espoir.” 

Texte: Sophie DELHALLE