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Aux environs du 11 novembre, les coquelicots fleurissent sur les réseaux sociaux. D’où nous vient cette tradition florale, et a-t-elle toujours existé dans notre plat pays ? 

©fesusrobertphotos via Canva.com

Si les coquelicots sont devenus des symboles emblématiques de l'Armistice, c’est avant tout grâce à leur omniprésence sur les anciens champs de bataille de Flandre. En effet, les sols lourdement bombardés lors de la guerre étaient suffisamment labourés pour accueillir le « *Papaver rhoeas* », appelé "plante pionnière". De plus, l'artillerie et les munitions utilisées durant la guerre contenaient notamment de la chaux, élément essentiel pour que les graines de coquelicots germent en grand nombre. Les graines de coquelicot, pouvant rester en dormance dans le sol pendant de nombreuses années en attendant les conditions favorables pour germer, ont ainsi profité des bouleversements du sol et de la décomposition des débris et des éclats d’obus. Cela a créé un environnement permettant à ces graines dormantes d'accéder à la lumière et aux nutriments nécessaires, entraînant une floraison massive. Enfin, le coquelicot a un cycle de vie court, ce qui lui permet de germer, fleurir et se reproduire rapidement. Les fleurs rouges sont ainsi presque immédiatement apparues après les combats.

Si le coquelicot faisait déjà partie de l’imaginaire collectif, c’est le 3 mai 1915 qu’il entre vraiment dans l’histoire grâce à un poème de l’officier canadien John McCrae, « In Flanders Fields », écrit alors qu’il soignait les blessés sur le front de l’Yser non loin d’Ypres. Son texte évoque l’image puissante des coquelicots qui fleurissent entre les croix des tombes. Émue par le poème de McCrae, la poppy lady américaine Moina Michael proposa d’utiliser le coquelicot comme symbole de commémoration officiel. Peu après les Américains, les associations d’anciens combattants de l’Empire britannique adoptèrent ce même symbole. Après avoir été fabriqué par les femmes et les enfants dans les régions dévastées de France durant la première année, le Remembrance Poppy officiel fut uniquement fabriqué par les vétérans handicapés dès 1922. Le coquelicot devint ainsi, dans le monde anglo-saxon, symbole du sacrifice de la Première Guerre mondiale. Le 11 novembre fut même appelé le "Poppy Day ".

Les fleurs françaises et belges

En France, même si le coquelicot est utilisé après 1918, il est rapidement concurrencé par le bleuet, symbolisant l’uniforme des Français. Le bleuet désignait aussi les jeunes recrues fraîchement arrivées au front. Mais ce n’est qu’après la guerre que le bleuet devient la fleur du souvenir, lorsque deux femmes de militaires ont l’idée de faire confectionner des bleuets par des mutilés de guerre. 

Et la Belgique dans tout cela ? On le sait peu, mais chez nous, c’est la pâquerette qui symbolise le respect et le souvenir des hommes tombés au combat. Selon Alter Lelièvre, archiviste de la ville de Nieuport, la pâquerette serait devenue la fleur commémorative en même temps que le coquelicot et le bleuet, mais n’aurait été reconnue officiellement que beaucoup plus tard, puisqu’elle ne sera adoptée par les Belges qu’en 1930. Et c’est encore une femme, cette fois la princesse Jean de Mérode, qui créera un fonds pour vendre des fleurettes et aider financièrement les anciens combattants. Mais après la Deuxième Guerre, la pâquerette perd du terrain face au coquelicot et n’est plus utilisée si fréquemment, même si on la voit réapparaître à l’occasion, comme en 2014,  lorsque les autorités belges ont déposé des pâquerettes sur les tombes militaires belges de Ramskapelle. 

Pour commémorer l'Armistice près de chez vous

De nombreuses célébrations sont organisées aux quatre coins du diocèse afin de commémorer la fin de la guerre et de rendre hommage aux combattants.  En voici une liste non-exhaustive. Pour plus d'informations, nous vous invitons à consulter le site egliseinfo.be 

  • UP Saint-Jean-Baptiste en la Fenêtre de Theux : Lundi 11 novembre à
    10h à Theux, commémoration des armistices : cérémonie patriotique
    (voir plus bas).
  • UP Alleur-Awans : Messe patriotique à l’Église d’Othée le 10 novembre
    2024 de 9h45 à 10h45
  • UP Les Douze : Lundi 11 à 10h30 à Slins messe du souvenir
  • UP Notre-Dame des Sources : Lundi 11 novembre commémoration de
    l’Armistice : 10h à Forêt - 11h30 à Embourg
  • UP Malmedy : lundi 11 : célébrations à Xhoffraix à 10h et à la cathédrale
    et Ligneuville à 11h
  • UP Stavelot : lundi 11 novembre à 10h30, messe de l’Armistice (avec
    passage au monument de la ville)
  • UP Visé Basse Meuse : Lundi 11 novembre à 11h00 : Collégiale :
    Armistice
  • UP Dalhem : Lundi 11.11, 10h à Warsage : messe – Commémorations
    de l’Armistice
  • UP Vallée du Geer :
  • UP Fléronnais : Lundi 11/11 à 9h30 : Fléron St-Denis (commémoration
    armistice 1918 – JL)
  • UP Notre-Dame Portes du Condroz : Lundi 11 novembre à 17 h : Neuville-Domaine
  • UP Crisnée – Oreye : lundi 11 à 10h messe de l’Armistice à Oreye
  • UP Faimes : lundi 11 à 11h Darion Messe de l’Armistice
  • UP Marchin Modave : lundi 11 novembre 2024 à 11:00 Eucharistie à
    Belle-Maison : messe pour la paix à Église Saint-Hubert
    12:00 cérémonie patriotique tout de suite après la messe monument
    place de Belle-Maison
  • UP Saint François de Wanze : 11h le 11/11
  • UP Jean XXIII Val de Vesdre : À Visitation de la Vierge Marie le lun. 11
    nov. 2024 à 10h00 Messe de semaine Messe patriotique,
    à Saint Remacle le lun. 11 nov. 2024 à 11h00 : Messe de semaine
    Célébration œcuménique de l’Armistice
  • UP Baelen – Welkenraedt : 10 à 11 am Messe patriotique à Henri-
    Chapelle
  • UP Aubel Thimister Clermont : 11/11 à 09:00 Messe de l'Armistice
    Thimister - 11/11/2024 10:45 Messe de l'Armistice Aubel

 

C.D. & A.H.