Contactez-nous

Ce jeudi 1er février, veille de la journée de la vie consacrée, Mgr Jean-Pierre Delville recevait à sa résidence privée les cinq séminaristes liégeois actuellement en formation à Namur. A cette occasion, nous avons voulu en savoir plus sur cette formation. Baudouin Charpentier, président du Séminaire épiscopal de Liège, a répondu à nos questions. 

Photo : Baudouin Charpentier, président du Séminaire liégeois, et Mgr Delville prennent la pose dans le jardin de la résidence épiscopale avec les cinq séminaristes liégeois en cours de formation à Namur. (c) Sophie DELHALLE 

Ils sont donc actuellement cinq séminaristes liégeois à poursuivre leur formation au Séminaire interdiocésain de Namur. Pour autant, ceux-ci conservent un lien “important et décisif” avec leur diocèse d’origine. Tous les candidats ont par ailleurs réalisé des études avant d’entrer au Séminaire et certains ont même fréquenté le milieu du travail. Tous les parcours sont néanmoins différents, comme le souligne Baudouin Charpentier. Les futurs prêtres liégeois sont âgés entre 28 et 53 ans. 

Indispensable ouverture

La formation débute par une année de propédeutique, détaille le président du Séminaire liégeois, suivies de deux années de philosophie et trois années de théologique.” Les séminaristes doivent ensuite accomplir une année de stage en paroisse. “Cette formation intellectuelle et pastorale doit aussi aider à nourrir la vie fraternelle et la vie de prière, elle ouvre d’ailleurs largement à différents domaines et réalités“. Durant leur parcours de formation, les candidats doivent vivre une insertion pastorale, sur deux années, essentielle et déterminante selon Baudouin Charpentier parce qu’elle participe au discernement vocationnel. “C’est elle qui permet de construire le lien avec la communauté par des allers-retours et d’éviter le vase clos“. 

Une formation que Baudouin Charpentier nous décrit également comme indéniablement ouverte, pour amener les futurs prêtres à développer l’intérêt pour les personnes, qui qu’elles soient. S’ils découvrent progressivement l’indispensable collaboration avec les laïcs dans les unités pastorales, et que “le prêtre n’est pas seul”, les séminaristes participent donc aussi à de grands rassemblements diocésains comme le pèlerinage à Lourdes, les JMJ de Lisbonne ou encore la retraite de Taizé avec les jeunes du diocèse qui s’est avéré être une “expérience concluante”, estime Baudouin Charpentier, et une découverte concrète du dialogue œcuménique. 

A chacun sa sensibilité

Au terme de leur formation, les séminaristes pourront exprimer leur sensibilité, et ne seront peut-être pas tous appelés à des responsabilités en paroisse. ” Il est sain et équilibrant qu’ils puissent aussi se réaliser dans d’autres champs comme la santé, le milieu carcéral ou associatif et aussi les services diocésains” pointe Baudouin Charpentier dont le rôle est d’accompagner et d’évaluer les candidats, une fois que leur dossier d’admission au séminaire a été validé. Il rencontre régulièrement les formateurs de Namur et ses homologues diocésains.

Pour favoriser cette amitié ou vie fraternelle entre les séminaristes liégeois – d’autant plus importante vu le nombre peu élevé de candidats -, il organise et encadre chaque année une journée de récollection pendant l’Avent ainsi qu’un stage intersemestre d’une quinzaine de jours, entre janvier et février. “Cela contribue à renforcer le lien avec la réalité du terrain en leur faisant découvrir les particularités de leur diocèse” conclut notre interlocuteur.

Texte: Sophie DELHALLE