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Après de nombreux rebondissement et de surprenantes révélations, les reliques de saint Lambert ont repris place dans la chasse reliquaire exposée dans la cathédrale. Dans le respect du droit canon, c’est Monseigneur Delville, accompagné de son nouveau chancelier, qui a procédé à la fermeture en apposant son sceau dans la cire sur chaque contenant ainsi que la boite rouge. 

Pour la troisième fois, nous nous sommes retrouvés, en petit comité, pour faire nos adieux à saint Lambert. Dans cette même pièce où, il y a deux mois, Monseigneur Jean-Pierre Delville procédait à l’ouverture de la “boîte rouge” contenant les ossements présumés du martyr liégeois. L’ouverture de la majestueuse chasse exposée à la cathédrale avait par ailleurs donné du fil à retordre au Conservateur du Trésor de Liège, Julien Maquet et à son équipe.

De surprenantes révélations

Lors de l’extraction des ossements, sous l’oeil curieux de nombreux journalistes, et en présence du professeur Boxho qui avait accepté de procéder à leur analyse (purement visuelle), des premiers éléments avaient sauté aux yeux du scientifique. Une clavicule qui n’en était pas une, un ossement provenant d’un second individu, un tibia déformé, …

Malgré leur piètre état de conservation et leur nombre restreint (une petite trentaine), le légiste a pu tirer quelques conclusions intéressantes de ses restes humains, rendues publiques lors d’une conférence à la cathédrale de Liège début novembre. 

Fin de l’aventure

Ce matin, sur le coup de 10 heures, Mgr Delville a donc apposé son sceau – préalablement contrôlé par le chancelier – sur chaque bocal contenant les reliques, avant de les déposer soigneusement dans leur boite. Avant cela, il a récité une bénédiction où il appelait l’esprit de saint Lambert sur chaque personne ayant assisté à cet épisode de son existence posthume.

Le crâne de saint Lambert, après avoir été garni d’un sceau en cire, a quant à lui réintégré son chef-reliquaire. Notre évêque a également demandé à pouvoir visser l’une des charnières de la boite rouge, qui elle date du Moyen Age.

Un beau chapitre de l’histoire de saint Lambert et du diocèse de Liège se referme donc, Monseigneur n’ayant pas caché sa satisfaction quant aux résultats obtenus suite à l’étude des reliques. C’est donc sans regret et avec une certaine émotion qu’il a dit au revoir à son prédécesseur. 


Sous le regard de son nouveau chancelier, Mgr Delville imprime son sceau dans la cire sur l’un des bocaux contenant des reliques de saint Lambert. (c) Sophie DELHALLE

 De précieux parchemins 

Tous ces évènements liés à l’ouverture et l’analyse effectuée par le professeur Boxho ont été méticuleusement consignés sur deux véritables parchemins en peau de mouton. Rédigés par le Conservateur du Trésor, signés par tous les témoins, authentifiés par le chancelier, ils ont été déposés, avec les autres documents plus anciens, à côté des reliques. Afin que les prochains visiteurs de la châsse reliquaire soient informés en détails de ce qui s’est passé en 2023. 

Nous avons donc vécu le dernier volet dans l’affaire saint Lambert, qui aura occupé les esprits pendant deux mois. Après nous avoir donné quelques sueurs froides, le saint est bien rentré au bercail. Quand et qui viendra encore le visiter ? Lui seul le sait. 

Texte: Sophie DELHALLE