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Banneux aurait-il été, dès 1933, à la pointe du marketing? C’est en tout cas la conviction de Rombout Nijssen, archiviste de l’Etat belge à Hasselt et membre de la S.A.D.H.L., qui vient d’obtenir une maîtrise en théologie et en sciences religieuses avec un mémoire sur le sanctuaire.

Rombout Nijssen, 59 ans, effectue depuis de nombreuses années des recherches sur l’histoire du Limbourg, il publie et parle avec passion de ses découvertes. La foi occupe également une place essentielle dans sa vie. “Quand j’étais jeune, beaucoup de gens pensaient même que je deviendrais prêtre“, confie-t-il au journaliste de Kerknet. S’il n’a pas franchi ce pas, la présence de Dieu a toujours été une réalité pour lui. Historien et père de famille, il a choisi de mener une vie de chrétien engagé. Sa recherche de Dieu l’a conduit à poursuivre des études de théologie. “C’était vraiment un besoin personnel. C’est une expérience très riche pour ma foi” a-t-il notamment déclaré. 

75e anniversaire des apparitions 

Pour son mémoire de maîtrise, Rombout a trouvé l’inspiration dans les pèlerinages de la miséricorde de Notre-Dame de Banneux à travers le Limbourg dans les années 1950. Ces pèlerinages étaient organisés par cinq jeunes pères montfortains. Pour rappel, la Vierge est apparue à la petite Mariette Beco, âgée de 12 ans, à huit reprises entre le 15 janvier et le 2 mars 1933. Ces apparitions n’ont été officiellement reconnues par le Vatican qu’en 1949. Ainsi, cette année 2024 marque le 75e anniversaire de cette reconnaissance et nous pouvons déjà annoncer que des réjouissances sont programmées pour cet été. 

Un extraordinaire outil de marketing

J’ai été surpris de constater, poursuit Rombout, qu’à peine deux mois après la dernière apparition, un magazine était déjà publié”. C’est à cette publication que l’archiviste a consacré son mémoire. Le magazine Banneux-Tancrémont, qui deviendra un an plus tard Banneux-O.L.-Vrouw, paraît d’abord tous les mois en français et en néerlandais et se consacre aux apparitions et aux développements qui se sont ensuivis. “Après une analyse approfondie de ce qui semblait être un petit livre pieux, j’ai constaté qu’entre 1933 et 1940, la revue était en avance sur son temps et que nous avions affaire à un extraordinaire outil de marketing“.

Crédibilité et authenticité caractérisent ce périodique qui reprend “des histoires claires et accessibles, racontées par des personnes concrètes, en chair et en os”, selon Rombout. En comparant le contenu et le design de cette publication avec les règles d’or actuelles du marketing et du storytelling, force est de constater que Banneux était en avance sur son temps en développant cet outil de communication.  “Une idée de marketing qui pourrait faire son chemin au 21e siècle” conclut Rombout qui a donc obtenu sa maîtrise en théologie et en sciences religieuses à la KU Leuven avec une grande distinction.

Texte: S.D