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Le jour du Vendredi Saint, de nombreux fidèles revivent la Passion du Christ. En paroisse, cette manifestation peut se dérouler en intérieur ou en extérieur. Il existe dans notre diocèse plusieurs chemins de croix accessibles librement, toute l’année, en plein air. 

Poursuivons notre route vers l’est pour gravir le mont Horeb, situé dans l’entité d’Eupen. Depuis les années 1980, les fidèles y célèbrent la messe du dimanche de Pâques, à l’aube. Ce chemin de croix est composé d’oeuvres contemporaines où chaque artiste a relevé le pari de réinterpréter l’une des quatorze stations. 

Le Kreuzweg du mont Horeb est né au milieu des années 1980 du désir de nombreux jeunes de créer un lieu de rencontre religieuse en plein air et hors les murs de l’église. Il se situe sur un terrain mis gratuitement à la disposition des fidèles depuis des décennies par le chevalier Alfred Bourseaux. Depuis lors, une communauté grandissante et métissée célèbre une messe de résurrection le matin de Pâques à partir de 5h30 sur le “Berg Horeb” en collaboration avec l’association paroissiale. 

Vol et mauvaise météo

Le chemin de croix original vers le « Mont Horeb » avait été coulé dans des plaques de bronze par l’artiste d’Eupen H. Hamacher, qui ont été montées sur des roues de tambour provenant des téléphériques d’Eupen. Malheureusement, toutes les plaques de bronze ont été volées il y a quelques années. Les reproductions d’œuvres qui les ont remplacé n’ont pas résisté aux intempéries. 

Interprétations contemporaines 

C’est pourquoi, afin de continuer à préserver et à valoriser ce lieu privilégié, un groupe d’amis du centre d’animation EPHATA, mené par Petra Neumann, a pu convaincre 15 artistes locaux qui ont ainsi accepté, bénévolement, de redessiner le Chemin de Croix. Chaque artiste a personnellement choisi une station et en a proposé une nouvelle configuration.

Des œuvres faites de différents matériaux comme le métal, l’impression, la peinture, le bois, la photographie… Cette diversité des stations individuelles reflète évidemment les différentes personnalités des artistes mais montre en même temps que la souffrance de Jésus peut toucher des personnes de cultures et d’expériences de vie différentes. 


La mise au tombeau réinterprétée par l’artiste Claudine Mertens de Malmedy. (c) Sophie DELHALLE

 

Son calvaire ne se poursuit-il pas aujourd’hui dans le sort de tant de malades sans nom ? Nous, les humains, n’avons-nous rien appris en 2000 ans ? Le chemin de croix me confronte à cette question, mais me donne aussi l’espoir que l’humanité, l’amour, finira par triompher” écrit Helmut Schmitz, doyen d’Eupen, sur le site internet dédié au Kreuzweg.

En haut de la colline, le chemin aboutit à un espace ouvert où trône un autel désormais encadré par des tableaux monumentaux représentant les dernières étapes de la Passion du Christ.

Lieu-dit Kornei, “Berg Horeb”, 4700 Nispert/Eupen


Le chemin aboutit à un espace ouvert où trône un autel encadré par des tableaux monumentaux représentant les dernières étapes de la Passion du Christ.c) Sophie DELHALLE

Retrouvez les autres numéros de la série “A travers les chemins … de croix” au/à : 
– Sanctuaire de la Vierge des Pauvres à Banneux
– Manderfeld 
 Petit Lourdes de Bassenge 
– au sanctuaire du Vieux Bon Dieu à Tancrémont
– au calvaire de Malmedy

Texte: Sophie DELHALLE