Les faits remontent au samedi 23 mars dans la matinée. Alerté par un sacristain de la cathédrale, le Conservateur du Trésor, Julien Maquet, ne peut que constater les dégâts : une toile du 19e siècle représentant Saint-Michel a été décrochée de son cadre et lacérée.
C’est en reconstituant le puzzle des morceaux abandonnés sur place par le malfrat que Julien Maquet, Conservateur du Trésor de Liège, constate que la partie supérieure est manquante.
Saint Michel terrassant le diable est une oeuvre de Valéry de Rottermund, copie de 1845 environ d’un tableau de Raphaël conservé au Louvre. Dans la matinée du samedi 23 mars, un individu a décroché de son cadre et fortement dégradé la toile monumentale de 2,4 m sur 1,5 appartenant à la cathédrale.
“Il s’est introduit dans le choeur, nous relate Julien Maquet, conservateur du Trésor de Liège, et s’est caché derrière le maître-autel où était placé ce grand tableau en réserve“.
Pris sur le fait
En pleine préparation de la messe du dimanche des Rameaux, les deux sacristains sont interpellés par des bruits suspects provenant du choeur. L’un d’eux, Patrick, surprend alors un individu caché derrière le maître-autel qui prend dès lors la fuite. Patrick se lance à sa poursuite jusque Saint-Martin où il perd sa trace. Il a reconnu l’homme qui s’était déjà adressé à lui quelques jours plus tôt pour obtenir des renseignements.
Sur ce temps, le second sacristain, Jean-Claude, appelle la police qui descend sur les lieux sur le coup de 11h pour constater les faits et prendre leurs dépositions.
L’individu a littéralement réduit en pièces la toile représentant Saint-Michel (voir photo ci-dessus), emportant avec lui la partie supérieure. Il s’agit donc d’une dégradation aggravée d’un vol qui compromet sérieusement le projet de faire restaurer l’oeuvre par l’Ecole Supérieur des Arts de Saint-Luc.
Voici à quoi ressemblait le tableau déchiqueté en morceaux par un malfrat le samedi 24 mars.
“Le malfrat a découpé la toile en deux avant de morceler la partie inférieure, ce qu’il a pu faire assez aisément en raison de l’oxydation de la toile” nous précise Julien Maquet.
Pour l’heure, les intentions de l’individu n’ont pu être sondées puisque ce dernier n’a pas pu être appréhendé.
Ce qu’il reste aujourd’hui de la toile dont les morceaux ont été rassemblés.
Texte: Sophie DELHALLE